L’heure est grave.
Jamais
l’Algérie indépendante n’a vécu une crise aussi profonde et lourde de
conséquences que celle vécue ces jours-ci. En effet, le peuple est au seuil de
la scission car totalement polarisé par les élections présidentielles de 2014. D’un
côté ceux qui se fédèrent autour du 4ème mandat, le nourrissent, le
soutiennent et le défendent quels qu’en soient les moyens et les conséquences,
et de l’autre côté ceux qui estiment que le pays mérite de vivre une expérience
nouvelle et radieuse.
Ceci
est simplement malheureux, dès lors que nous ne pouvons faire face à l’adversité
désunis. La haine génère la haine lorsque d’une manière self-consistante, les
deux antagonistes s’insultent, se dénigrent, se préparent des guets-apens, se
vouent une aversion déferlante pouvant même –si on n’agit pas diligemment- se
muer en celle qu’a connu l’Algérie entre les partisans du manifeste du 1er
novembre et ceux du manifeste du 2 novembre. Ce sont là les ingrédients d’une
déflagration suivie d’un effondrement irréversible, avec aux alentours des hyènes
aux gueules béantes, en l’attente d’une bouchée de la proie.
Il
est vrai que l’histoire est jugée comme un perpétuel recommencement, mais nous
avons l’espoir que pour nous ce serait une singularité, tant nous avons souffert
durant ces derniers siècles de notre histoire. Malheureusement, les prémisses
de l’effondrement nous les avons constatées dans la partie apparente des évènements,
mais ce qui attise les craintes est que la partie immergée, laquelle a été
révélée par plusieurs personnalités bien informées, est en faveur d’un risque
imminent et majeur.
C’est
un moment où la sagesse est la bienvenue. Je suis désolé mais contraint de le
déclarer, cette élection ne devrait pas avoir lieu, pour les raisons suivantes :
1-
Le président
sortant, après des années d’exercice, a confessé l’échec de sa politique (en
matière de privatisation notamment) et sur laquelle je juge inutile de m’attarder.
En outre, il a été foudroyé par une maladie difficile qui a eu un effet néfaste
sur ses potentialités (se référer à au témoignage du général médecin). Et malgré
cela, on trouve une myriade de personnes qui se lancent dans une entreprise qui
longe le mur de l’éthique sans y entrer, à savoir, imposer le président sortant
pour un ultime mandat ou l’introniser selon son représentant dans la mesure du
possible, à coups de mensonges, de fausses promesses chimériques et de menaces,
d’autant plus qu’ils affirment que ce mandat sera court. En l’occurrence, le
président est élu d’une manière ou d’une autre, amende la constitution et nous
impose un quelconque individu, probablement mal aimé par le peuple, lequel
individu n’aurait jamais pu accéder à ce poste sans ce subterfuge. Les partisans
du 4ème mandat sont en train d’opérer un forcing qui suscite d’ores
et déjà moult réactions et mécontentement populaires, pouvant basculer à n’importe
quel moment vers le chaos tant redouté. Serait-ce prémédité ?
2-
De surcroit,
du manque de garanties d’un scrutin transparent, beaucoup de candidats
potentiels se sont abstenus d’y participer.
Ce que nous devons
faire en urgence est ce qui suit :
1-
Cesser toutes
les hostilités, apaiser les esprits, éteindre le feu de la haine, appeler à la
fraternité tout en y croyant, car le peuple est extrêmement sensible à la sincérité
et à l’honnêteté des leaders.
2-
Reconstruire la
confiance effilochée, entre le peuple et ses gouvernants, à travers des actions
précises et bien ciblées,
3-
Entre autres,
proposer une équipe de jeunes dynamiques sans antécédents, à leur tête quelqu’un
capable pendant une période qui ne saurait excéder deux années, de provoquer un
soubresaut salutaire et réparateur pour remettre sur les rails notre cher pays.
Ceci étant tout à fait possible, nos services ont impérativement une idée sur
toutes les compétences algériennes.
Ne jamais oublier ou
feindre d’oublier que nous avons des hommes aux frontières, ne leur
plantons pas la dague dans le dos.
3-11/4/2014
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