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lundi 30 janvier 2012

Discours


En tant que citoyen et eu égard au contexte actuel, j'ai suivi (écouté et regardé) le discours présidentiel avec un grand intérêt. L'effet, immédiat a été incontestablement l'effet visuel. En effet, c'est l'image d'une Algérie faible qui a été malheureusement projetée. Les spécialistes de la communication (peut-être les spin doctors) auraient pu inverser l'effet, par exemple, le président aurait pu mettre la main droite sur celle de gauche sans les bouger et révéler ainsi sa lenteur, et lire le texte sur un télésouffleur électronique lui permettant ainsi de nous regarder droit dans les yeux. Mais alors cette placidité aurait été l'expression d'une profonde sagesse et d'une volonté d'apaiser un peuple en désarroi. On passe ainsi d'un effet à son antagoniste avec le même état de santé. Tout compte fait, que ce soit de l'incompétence ou de la préméditation, il n'en demeure pas moins que l'image du pays a vacillé.
Quant au contenu du discours, je trouve que deux points en particulier suscitent ma curiosité. Le premier étant la volonté du président de préserver l'équilibre des pouvoirs. Cependant, l'équilibre des pouvoirs, à savoir, exécutif, législatif et judiciaire n'ayant jamais été atteint, on est en droit de s'interroger sur la nature de ces pouvoirs déjà en équilibre. Par ailleurs, et ceci étant le second point, l'institution d'une commission constitutionnelle dont les propositions pourraient éventuellement être soumises pour approbation du parlement, nous donne l'impression que rien n'a changé. Il est vrai qu'à un certain moment le travail d'expert est réalisé par les experts, mais au préalable une large concertation est nécessaire: la nation s'exprime et les experts codifient. Et dans ce contexte, les amendements de la constitution attendus et qui seront vraisemblablement consacrés au régime politique, en l'occurrence, présidentiel ou parlementaire, devraient émaner d'un large débat; elles ne sauraient être imposées. A juste titre, beaucoup s'accordent à dire que le régime parlementaire n'est pas la voie nécessaire pour vivre la démocratie; ce régime institue un état à deux têtes. D'autre part, un régime présidentiel avec au sommet de la pyramide un président secondé par un vice-président, ouvre la voie à la manipulation: quand on n'a pas besoin d'un président on le remplace par son vice-président...
Je pense que la solution se trouve dans notre passé glorieux.
20/04/2011

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