Translate

lundi 30 janvier 2012

Quota ou attentat


Depuis plusieurs mois on ne cesse d'évoquer à travers les media les fameux 30%, viz., quota réservé à la femme dans les futures élections. Ceci a déclenché des débats multiples qui ont orienté l'opinion publique loin des sujets à traiter en priorité.  Cette mesure n'étant pas une priorité dès lors qu'elle est loin de répondre aux attentes du peuple, i.e., liberté et justice.
En outre, imposer un quota peut avoir un effet inverse de celui souhaité. En effet, imposer un quota peut priver la communauté des compétences dans la mesure où chaque fois qu'on a un choix à faire entre un homme compétent et une femme moins compétente, c'est cette dernière qui sera choisie en vertu du quota imposé. C'est une des manifestations de l'inversion de population introduite dans un précédent article(http://rachid-annou.com/2011/01/24/lorsque-les-exposants-de-lyapunov-deviennent-positifs/). Parfois, certains esprits machiavéliques pourraient même y faire appel comme subterfuge pour casser tout élan jugé réparateur pour une communauté donnée, pouvant être imprimé par des personnes compétentes. J'ai été à juste titre témoin à l'USTHB d'une manœuvre qui a provoqué la léthargie d'un certain comité et pour longtemps. C'est un attentat à la liberté d'action et à l'esprit d'initiative. De surcroit, imposer un quota serait un témoignage de l'incapacité de la femme de s'imposer par ses potentialités intrinsèques. Alors que la réalité est toute autre. Le meilleur exemple en relation avec le sujet que je connaisse est la faculté de physique où les femmes y jouent un rôle prépondérant. Beaucoup d'entre elles occupent des postes de responsabilité administrative et scientifique et elles ne sont guère redevables au système des quotas.
Les effets collatéraux doivent impérativement être pris en compte. En effet, afin de respecter les contraintes du quota par exemple lors de la préparation des listes électorales, les responsables des partis seront poussés à user de tous les moyens pour faire sortir la femme Algérienne de chez-elle et l'impliquer dans la politique. Les effets sur les traditions de la société sont inimaginables. Ceux qui ont milité dans les partis ou les associations saisissent le sens de cette assertion.
Imposer le quota n'est pas judicieux par contre proscrire la discrimination est tout à fait conseillé. Tout système doit être laissé libre pour qu'il puisse osciller à sa fréquence propre. Chacun de nous, i.e. hommes, femmes, enfants, et vieillards avons un rôle à jouer, une mission à accomplir en fonction de nos compétences et penchants.
Pour clore, je dirais que ce serait se mettre sur la lisière de la correction envers le peuple et envers soi-même, si le but des quotas  pour la participation féminine dans les structures représentatives, était simplement de générer des bouffées de gaz soporifiques en direction du peuple ou de faire son allégeance aux puissants de ce monde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire