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lundi 30 janvier 2012

L'effet statistique


1- Lorsqu'on expose un écran percé de deux trous proches l'un de l'autre (fentes d'Young) à de la lumière de couleur (fréquence) donnée, on obtient sur le mur des franges obscures et des franges brillantes en alternance (interférences): ceci étant la signature de la nature ondulatoire de lalumière. Cependant, la lumière peut être considérée formée de quanta d'énergie (photons), notamment après les travaux de Planck et d'Einstein, en l'occurrence, la lumière peut se manifester sous un aspect corpusculaire. L'expérience précédente peut être interprétée dans ce contexte en déclarant que les photons après avoir passé les deux fentes se retrouvent sur le mur. Si on attend assez longtemps beaucoup de photons passeront à travers les fentes et réussiront donc à construire le motif d'interférence sus-cité.  Néanmoins, si la source est faible ou si la durée de l'expérience est réduite, quelques photons seulement trouveront leur place sur le mur, i.e., il n'y aura que quelques impacts, incapables de nous donner une idée du motif d'interférence dans sa globalité.
2- La matière dans l'univers est à 99.9 % à l'état plasma. Cet état ne peut être atteint que si le milieu est d'une part ionisé et de l'autre en mesure de satisfaire certains critères. Dans ce cas le milieu exhibe un comportement collectif et cohérent, à l'instar d'un cube en gelée capable de transmettre n'importe quelle perturbation sentie en un point, dans tout le milieu; à l'inverse d'un tas de sable. Par ailleurs, si on définit une sphère entourant une particule chargée dans le plasma comme un espace au-delà duquel l'effet de cette particule sur ce plasma est écranté, alors l'une des conditions pour assurer le comportement collectif serait d'avoir un nombre important de particules (N>1) dans la sphère, appelée sphère de Debye. En d'autres termes, si le milieu est ténu (peu de particules) il n'exhibera pas d'aspect cohérent.
3- Au début du siècle la physique a connu ce que l'on a appelé la catastrophe UV, un problème résolu par Planck au demeurant. En effet, pour déterminer la dépendance de la densité spectrale de l'énergie du rayonnement du corps noir en fonction de la fréquence, des expériences ont été menées dans deux plages de fréquences, viz., basses et hautes fréquences. Il a été établi que pour les basses fréquences le nuage de points expérimentaux suggérait une allure en croissance lorsqu'on se déplace sur l'axe des fréquences, alors que pour les hautes fréquences l'allure est décroissante, en apparente contradiction. Cependant, l'analyse de Planck a montré que dès lors que le nombre de points expérimentaux est réduit, on ne peut pas avoir une vision claire et globale de la réalité. Sa théorie a prouvé que la fonction croissait et ensuite décroissait après avoir atteint un sommet, conciliant ainsi les deux cas limites tout en comblant le vide des fréquences intermédiaires.
4- Si on veut connaitre les chemins les plus courts que les gens empruntent pour se déplacer sur un grand espace vert, et ceci pour tracer des sentiers de manière optimale, on donne la liberté à un grand nombre de personnes pendant assez longtemps de se déplacer où ils le désirent sur la pelouse: les sentiers optimaux apparaitront d'une manière naturelle.
On peut poursuivre notre périple à travers des exemples multiples tirés de la physique, néanmoins les quelques exemples cités suffisent pour démontrer sans équivoque que pour les systèmes constitués d'un grand nombre d'éléments, il est impératif de prendre en compte l'ensemble si on veut évaluer la réaction du système et déterminer ses caractéristiques. Autrement dit, à travers ces exemples pédagogiques il apparait qu'appeler à impliquer le peuple dans la gestion des aspects politique, économique et social de sa vie, n'est nullement un exercice de rhétorique politicienne mais une nécessité scientifique, d'ailleurs ne dit-on pas que la main de DIEU est avec le groupe!
19/04/2011

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